J.-L. H. Haute-Vienne – Dépression – Formation hypnose
Témoignage manuscrit reçu en août 2004
La première fois que nous nous sommes vus, vous m’avez demandé ce que j’attendais de vous et ma réponse a été « la sérénité ».
Ce qui m’a tout de suite mis en confiance, c’est que vous m’avez d’abord dit que ce que je désirais ne pouvais pas s’obtenir d’un coup de baguette magique, mais que cela demanderait beaucoup de travail.
Effectivement, rien ne se fait sans ça, travail, effort, ce qui ne veut pas forcément dire labeur (syn. Douleur).
J’ai donc appris, pas toujours en tant que bon élève (eh ! oui, on a sa paresse) beaucoup de choses.
D’abord, changer son niveau de conscience, pas toujours évident d’y arriver. Comme au théâtre, il faut répéter, répéter, rien n’est jamais acquis du premier coup (coût ? sans mercantilisme bien entendu).
J’ai appris à voyager dans mon intérieur. Ces poussières sous les « meubles ». Il y en avait (imparfait) et même s’il y en a encore elles s’en vont, petit à petit, au fur et à mesure que les « voyages » se passent.
J’ai appris à me créer des images positives de moi, en fonction des situations, par rapport à moi et par rapport aux autres, ainsi qu’aux situations elles-mêmes.
Non pas en rabâchant le passé, mais en vivant un avenir, un futur. Toujours positif, toujours penser à l’imparfait : je ne suis plus, j’étais, je faisais, je pensais comme ci ou comme ça. Maintenant : je ferai, je serai, j’ai envie de…
« A force de penser aux catastrophes, elles finissent par arriver. »
Je crois que c’est Michel Swan qui a dit ça. Il ne faut pas y penser, il faut y réfléchir, sincèrement. Voilà. J’ai appris ça.
Il me reste encore beaucoup de travail, c’est ça qui est chouette. Ca signifie qu’il y a encore des comportements à trouver, de la sérénité à engranger.
Il y a des ressources pour se ressourcer. Travailler, c’est créer, c’est avoir envie de faire des choses.
J’ai appris à aller dans ce niveau de conscience où l’on peut dire : in jour j’en sortirai, je veux connaître le moyen d’obtenir ce qu’il me faut.
Ce que j’attends ? D’atteindre une telle sérénité que je puisse la faire passer aux autres, sans crainte, car je suis un bon élève, certes, pas toujours assidu et qu’il m’arrive de parler encore au passé…qui d’ailleurs ne me répond pas ou bien pour dire des choses où il serait préférable qu’il se taise.
Alors toujours en avant, et toujours positif !!!
Pour conclure : ce que j’ai, ce que je continuerai à avoir, je le dois à l’apprentissage et à la pratique de l’hypnose ériksonienne qui m’a permis d’atteindre ces différents niveaux de conscience qui permettent de percevoir les comportements positifs, de créer et vivre de bonnes images de soi, de générer des comportements nouveaux, efficaces vis à vis de soi et face aux évènements.
Ah ! J’oubliais aussi : j’ai appris à bien dormir.
Je suis instituteur et si beaucoup de personnes connaissent ce métier pour ses vacances, bien peu savent que si on veut faire bien, c’est à dire pour les enfants (non, j’insiste car on l’oublie souvent), on se pose des questions de façon permanente.
Or, s’il est bon de douter, il faut aussi des certitudes, ce qui est antinomique et l’on en arrive à ce qui m’est arrivé, à savoir une dépression profonde où j’ai été traité avec des médicaments et de la désinvolture.
L’hypnose ériksonienne n’a rien d’excentrique. Elle correspond au contraire à une démarche tout à fait pragmatique. C’est une force de travail sur soi qui permet rapidement de se retrouver, de se ressourcer (au sens de : trouver en soi ses propres ressources), de gagner son indépendance.
J.-L. H.